Par delà les
villes-pénitenciers les ceintures des voies rapides
Par delà les
miradors des discothèques
et
l’attraction mécanique
Les oiseaux
percent l’aplomb du midi
et
perlent leurs notes
La vue
accroche au crénelage des collines
et
retombe en contrebas
Le roulis de
l’asphalte
Les
infra-basses des chambres de combustion
Montent dans
les vortex
puis
bourdonnent aux tympans coagulés
Par delà les
pentes vertes et le hachis des haies grises
Le ressac des
campagnes
s’étale et se vautre
à
n’en plus finir
Océan-mère-latrines
Houle des steppes irradiées
Par delà le
sillage des pétroliers
et les
cicatrices des avions de ligne
Le
moutonnement des dunes
trace un
horizon à l’horizon de ton regard
Et la
courbure du globe à la conjointure du ciel et de la terre
Souvenir ou
prémonition
Hanté par
les espaces
les
vastes contrées où rien ne traverse
Le regard
cherche à effacer les marques
et se
tourne vers lui-même
Par delà la
vacuité intime
Par delà les
déserts intérieurs séparant l’esclavage de la liberté
Les terres
restent vierges
et
le regard entreprend sa genèse.
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