mercredi 16 octobre 2013

Les tournesols basculent au gré du jour comme un homme
puis plient sur leur tige
Bien des années sans désir
par dessus les magmas
Austin
La nuit noire d’avant la naissance
Se perpétue au coeur de ton être
Les camions mammifères s’acheminent en convois sur les autoroutes
Pulsés dans les artères comme le sang du monde
Tu les entends beugler et leurs phares dessinent un fil de lumière
Comme la consolation d’un passé glorieux et immuable
Tu les suis des yeux en remontant au plus loin
A l’image de ta propre mort
L’angoisse resserre son noeud
Dans les terrains en friche l’infinité des possibles s’avance puis s’enfuit
Seul demeure ton drame intime
Les lumières fixes de la nuit paraissent flotter comme des étoiles
suspendues au flanc des collines
Tu les prends pour mire et devant toi s’ouvre un ciel illusoire
La rectitude de ton existence
mesure
ton inertie intime
Et l’assurance sans faille que tu ne vivras pas seul
Porte les fruits maigres qui ne s’envoleront jamais vers leur soleil

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