lundi 21 octobre 2013

Le hacking social le piratage des individus ont conquit les territoires mentaux
La fabrication du consentement est automatisée
Oui à tout
CNN Associated Press façonnent le monde et les esprits
Les songes creux où l'on enferme les hommes
Les cocktails tranquillisants les divertissements la nourriture grasse et sucrée comme un sein de femme
Le Disneyland global
La régression et l'infantilisation des peuples
La première axiomatique est l'abaissement de l'âge mental moyen
Jouir à tout prix
Vivre et penser comme des porcs
Révolutions oranges financées par la NED neuromaketing sériation des simulacres
La falsification du réel réduit l'incertitude et accroît les capacités de contrôle social
Univers breveté
Les RFID supplantent peu à peu la mémoire des corps comme des métastases technologiques
Les terrils d'uranium appauvri la boue irradiée les déchets ultimes prolifèrent
Sous les rêves passés de mode la surconsommation et le gavage du monde
Les modèles économiques se sont mués en psychose et se nourrissent des esprits
La croissance obsessionnelle maquille ses fruits pourris en idéal
Dépendance à la consommation
Objets uniques marchandisés puis répliqués à l'infini
Les destinées personnelles se réalisent dans les supermarchés
" Si à 50 ans on a pas une Rolex on a raté sa vie"
L'esclavage sans fin se renouvelle printemps
                                                                été
                                                                     automne
                                                                                                     hiver

vendredi 18 octobre 2013

Par delà les villes-pénitenciers les ceintures des voies rapides
Par delà les miradors des discothèques
                                                        et l’attraction mécanique
Les oiseaux percent l’aplomb du midi
                                                       et perlent leurs notes
La vue accroche au crénelage des collines
                                                        et retombe en contrebas
Le roulis de l’asphalte
Les infra-basses des chambres de combustion
Montent dans les vortex
                                     puis bourdonnent aux tympans coagulés
Par delà les pentes vertes et le hachis des haies grises
Le ressac des campagnes
                                      s’étale et se vautre
                                                                   à n’en plus finir
Océan-mère-latrines Houle des steppes irradiées
Par delà le sillage des pétroliers
                                               et les cicatrices des avions de ligne
Le moutonnement des dunes
trace un horizon à l’horizon de ton regard
Et la courbure du globe à la conjointure du ciel et de la terre
Souvenir ou prémonition
Hanté par les espaces
                                 les vastes contrées où rien ne traverse
Le regard cherche à effacer les marques
                                                            et se tourne vers lui-même
Par delà la vacuité intime
Par delà les déserts intérieurs séparant l’esclavage de la liberté
Les terres restent vierges
                                     et le regard entreprend sa genèse.

mercredi 16 octobre 2013

Les tournesols basculent au gré du jour comme un homme
puis plient sur leur tige
Bien des années sans désir
par dessus les magmas
Austin
La nuit noire d’avant la naissance
Se perpétue au coeur de ton être
Les camions mammifères s’acheminent en convois sur les autoroutes
Pulsés dans les artères comme le sang du monde
Tu les entends beugler et leurs phares dessinent un fil de lumière
Comme la consolation d’un passé glorieux et immuable
Tu les suis des yeux en remontant au plus loin
A l’image de ta propre mort
L’angoisse resserre son noeud
Dans les terrains en friche l’infinité des possibles s’avance puis s’enfuit
Seul demeure ton drame intime
Les lumières fixes de la nuit paraissent flotter comme des étoiles
suspendues au flanc des collines
Tu les prends pour mire et devant toi s’ouvre un ciel illusoire
La rectitude de ton existence
mesure
ton inertie intime
Et l’assurance sans faille que tu ne vivras pas seul
Porte les fruits maigres qui ne s’envoleront jamais vers leur soleil